Peyresq 2016
" Peresq ou le Paradis perdu"
Ce hameau de Haute Provence est perché sur un éperon rocheux à 1528 mètres d'altitude.
Il surplombe la Vallée de la Vaïre.
On y arrive par une route étroite et sinueuse complètement perdue. On traverse des forêts de sapins, on contourne des falaises.
On ne voit absolument pas âmes qui vivent et on se dit : " mais, où sommes nous ? Allons nous arriver ?. "
A l'entrée une immense croix.
Ce village est un cul de sac.
Perdu dans les montagnes et loin de tout.
C'est un village fantôme.
Il n'y a que 2 habitants à l'année longue. J'ai pu échanger avec l'un deux.
Ma première question a été : "Mais n'est-ce pas trop difficile de vivre ici en hiver ? "
Il m'a répondu : "Non, ... l'important est d'être autonome et surtout d'avoir un groupe électrogène".
L'histoire de ce hameau : Il date de 1042 .... au début du siècle dernier les gens partent petit à petit et le village devient une ruine.
En 1952, le directeur de l'académie des Beaux Arts de Namur (Belgique) qui cherchait un lieu pour implanter un camp de vacances pour ses étudiants découvre Peresq.
Il est abandonné et les maisons sont des ruines. Cet homme tombe sous le charme du village et décide de le reconstruire à son image d'antan.
Chaque maison est rénovée et porte le nom d'un scientifique, d'un humaniste ou d'un artiste.
Petit à petit l'endroit est racheté par l'université de Bruxelles, de Liège, de Mons et de Gembloux.
Ce village fantôme renaît en Juin avec des étudiants Belges. On y parle physique, cosmologie, écologie.
De tous les villages ou hameaux visités que ce soit dans les Alpes du nord ou du Sud, Peresq est celui qui m'a le plus marqué.
Déjà, de part sa localisation. Il est très loin de tout. Très difficile d'accès, la route bien que goudronnée ressemble plus à un chemin forestier.
Puis, tout est tourné vers l'esprit, la culture et l'humanisme.
Nous "les filles à 4 pattes" nous sommes loin de tout ça !
On a "notre neige" et on est heureuses !
Mars 2016
" La beauté d'un sourire, d'un sourire d'amour et de compassion, n'est jamais perdue."
(Helen Thomson)